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LES TEMOIGNAGES

Julien, 17 ans, 5ème année « Maçon » à l’Institut Médico-pédagogique René Thônes de Marchiennes-au-Pont, candidat à l’édition 2016 de Défibrick

Bonjour Julien ! Peux-tu me parler de ton parcours scolaire ?
J’ai fréquenté deux autres établissements avant d’arriver à l’IMP pour apprendre le métier de maçon. Travailler dans le bâtiment, c’est dans la famille ; mon frère est d’ailleurs charpentier. C’était un choix qui coulait de source et je n’ai pas hésité. Je ne voudrais pas exercer un autre métier. 
Où veux-tu travailler plus tard ?
Je me verrais plutôt aller travailler dans une grande entreprise comme Thomas Piron mais ce n’est pas toujours évident d’y entrer. Je ne veux pas nécessairement devenir mon propre patron. À l’issue de mes études, je réfléchis à prendre des cours du soir pour avoir également la formation de carreleur. C’est bien d’avoir les deux.
Qu’est-ce qui te plaît dans ton futur métier ?
Tout ! Si je pouvais faire 40h par semaine de maçonnerie, je serais le plus heureux. En hiver, ce n’est peut-être pas toujours l’idéal mais ça ne me fait pas peur. Je ne pourrais absolument pas être derrière un bureau toute la journée. 
Peux-tu me parler de ta participation à Défibrick en 2016 ?
J’étais en 4ème année. Au départ, j’étais trop stressé et je ne voulais même plus y aller. C’est mon professeur qui m’a convaincu en me mettant un petit coup de pression ! Et je ne regrette pas du tout d’y avoir participé. Après le 1er jour, le stress a disparu. Je suis arrivé le lendemain en étant plus tranquille et j’ai pu rattraper le retard accumulé et terminer l’épreuve dans les temps. Je crois même que je n’ai jamais maçonné aussi vite. Je dois dire que j’avais un bon coéquipier aussi. 
Le premier jour on avait pris beaucoup de retard, nous étions donc vraiment à la traine en arrivant le deuxième jour. Notre coach a été super et nous a beaucoup motivés. On s’est dit que ce n’est pas parce qu’on est dans l’enseignement spécialisé qu’on ne peut pas terminer devant les équipes de l’enseignement ordinaire… la maçonnerie reste de la maçonnerie. 
Mon coéquipier et moi avons pas mal sympathisé avec l’équipe d’à côté. Ils nous ont donné quelques conseils et nous aussi. 
À la fin, nous espérions terminer dans le top 3 mais finalement 5ème, ce n’est déjà pas si mal. Si on me demandait de participer à nouveau, je dirais « oui » tout de suite. 
J’ai encore les photos du concours à la maison, ça reste un beau souvenir. Je me souviendrai toujours que les jurys étaient vraiment étonnés car notre mur était super droit et à la bonne mesure ; 84.7, je m’en souviens encore. 


L’épreuve t’a-t-elle semblé compliquée ?
Non, pas trop. Nous nous étions entrainés à l’école. Mais ils ont changé les mesures au dernier moment. Ils ont bien joué leur coup. Pour moi, c’était le premier jour le plus compliqué.
Quelle ambiance régnait-il sur place ? 
C’était une super ambiance. Le prof essayait de nous déstresser. Et puis au fur et à mesure, on s’est détendus. Même avec les professeurs, c’était chouette. On partait en camionnette le matin tous ensemble. Le deuxième jour, on est rentré à 19h30 comme si on revenait d’un vrai chantier. 
Le 1er jour, on se demandait pourquoi nous étions là. On n’avait jamais fait de concours. Et en plus, il y avait beaucoup de gens. Finalement, tout le monde s’entraidait et se donnait des conseils et c’était vraiment motivant. Si je pouvais retourner aujourd’hui avec mon coéquipier, on terminerait tout en une journée !
Quel a été le rôle de ton coach ? 
Il nous a beaucoup aidés et motivés. Il s’est occupé de placer les blocs en bois et de nous apporter du mortier et des briques. 
J’aimerais bien être coach à mon tour. J’aiderais les participants à ne pas faire d’erreur même si pour gagner un concours, il faut quand même un tout petit peu de chance. Je leur rappellerais de toujours bien prendre les mesures, de regarder le plan par rapport au mur et de toujours leur rappeler ce qu’ils doivent faire. Il y a tellement de choses à retenir, c’est mieux d’avoir un troisième cerveau !
Es-tu satisfait de tes résultats ?  
Oui, on arrive 5ème ex-aequo alors que nous étions les plus jeunes et la seule école d’enseignement spécialisé.

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